Débat à l’assemblée nationale sur la guerre en Ukraine
Cet après-midi, le gouvernement a fait une déclaration sur la guerre en UKRAINE puis chaque groupe parlementaire a pu réagir. Ce débat, prévu par la Constitution (article 50-1), de plus de 3 heures, sans vote à l’issue, est important. Il permet à la représentation nationale d’être associée et consultée. C’est essentiel car une majorité de nos concitoyens sont extrêmement préoccupés après l’invasion par la Russie de l’Ukraine et cette guerre qui fait rage depuis six jours.
Comme beaucoup, je suis extrêmement choqué par l’invasion russe. La paix en Europe – que ma génération a toujours connu – est menacée. La Russie a violé le droit international. Rien ne peut justifier cette agression militaire avec ces bombardements, ces destructions, ces morts et ces blessés qui s’accumulent. Mes pensées vont au peuple ukrainien qui souffre actuellement.
Il nous faut tous être à la hauteur de ce contexte inédit.
Notre Nation doit pouvoir se rassembler afin de retrouver la paix en Europe. Le temps est à l’union et à la mobilisation pour prendre les mesures nécessaires et indispensables. Je soutiens en responsabilité toutes les mesures qui vont dans le bon sens, qu’il s’agisse des sanctions contre le régime russe et ses commanditaires, qu’il s’agisse des dispositifs à déployer dans une posture de dissuasion et de défense dans le cadre de l’OTAN ou qu’il s’agisse des aides, notamment humanitaires, financières et même des armes pour que les ukrainiens puissent se défendre.
Je salue d’ailleurs l’effort inédit des Etats de l’Union Européenne qui va permettre à l’Ukraine, notre voisine, de se défendre.
Nous devons tout mettre en œuvre pour obtenir un cessez-le-feu et pour amener la Russie à entamer de vraies négociations pour la résolution de ce conflit.
Des centaines de milliers d’ukrainiens – femmes et enfants – cherchent à fuir la guerre. C’est notre devoir de les accueillir. Il s’agit de réfugiés. La réponse doit être collective. Il en va de la solidarité européenne.
Nous pouvons tous nous mobiliser.
Des convois humanitaires s’organisent. Ainsi la Meurthe et Moselle va acheminer en Ukraine du matériel médical et des produits de première nécessité .
Je remercie tous les bénévoles déjà engagés pour apporter ces aides.
Nous devrons également prendre toutes les mesures pour protéger les Français, en particulier des conséquences de ce conflit.
Car cette guerre porte préjudice à certains pans de notre économie qui dépendent de la Russie et de l’Ukraine. Nous sommes très inquiets pour l’agriculture avec des cours du blé qui s’envolent, pour nos soudières de la vallée de la Meurthe, dont l’approvisionnement en énergie est menacé. J’invite le gouvernement à prendre les mesures nécessaires et indispensables d’accompagnement. Je vais continuer à être leur relais auprès du gouvernement.
Ce contexte d’extrêmes tensions internationales n’est pas anodin à quelques semaines des élections présidentielles .
Il doit nous inciter à accorder davantage de confiance à des candidats lucides, sérieux, posés, crédibles qui sont animés d’un esprit de responsabilité plutôt que des candidats qui vouent de l’admiration à Vladimir POUTINE, ou qui lui trouvent des excuses.
Cette crise révèle aussi des faiblesses auxquelles le prochain quinquennat doit permettre de remédier : plus de lucidité et d’anticipation de la part du chef de l’Etat, plus de souveraineté énergétique et alimentaire, plus de sécurité.
Nous devons nous soucier de notre indépendance énergétique, en diversifiant nos importations de gaz mais aussi en augmentant la production nationale de gaz vert. Nous devons également nous préparer à faire face à des cyber-attaques.
Cette situation agit comme un révélateur, qui ne fait que souligner la nécessité pour la France de retrouver sa souveraineté et pour l’Europe de choisir les moyens de son indépendance.
Il est temps pour la France de retrouver sa souveraineté, de redevenir une puissance d’équilibre, de se doter des moyens nécessaires à cette fin et, pour l’Europe, de choisir les moyens de son indépendance.