SANTE – crise du Levothyrox
J’ai co-signé la proposition de résolution de mon collègue Julien DIVE visant à la création d’une commission d’enquête parlementaire sur la crise du Levothyrox.
Aujourd’hui 3 millions de français dont 2,5 millions de femmes utilisent le Levothyrox, médicament prescrit dans les cas d’hyperthyroïdie, d’ablation chirurgicale de la glande thyroïdienne et pour freiner la sécrétion d’hormone stimulant la thyroïde.
Des milliers de patients se sont plaints des effets secondaires graves voire handicapants que pouvaient donner le Levothyrox depuis le changement de formule (demandé par l’agence nationale de sécurité du médicament) de ce médicament en mars 2017 par le laboratoire Merck. Face à leurs souffrances, les patients demandent que les autorités retirent sur le marché pharmaceutique cette formule du Levothyrox.
Le 14 septembre au soir, la ministre des solidarités et de la santé, Madame Agnès Buzyn, a annoncé le retour temporaire de l’ancienne formule du Levothyrox pour la fin du mois ainsi que des médicaments alternatifs pour la mi-octobre.
Pourquoi aujourd’hui une telle crise sanitaire a eu lieu ? Comment ce type de médicament a-t-il pu être mis sur le marché pharmaceutique, alors que l’ANSM (Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des Produits de Santé) a déclaré qu’aucun changement ne serait attendu pour les patients par rapport à cette nouvelle formule ?
Nous voulons l’institution d’une commission d’enquête parlementaire prévue par l’article 137 du Règlement de l’Assemblée nationale afin de comprendre la mise à disposition sur le marché de la nouvelle formule du Levothyrox ainsi que d’analyser le processus décisionnel tendant à introduire des nouveaux produits ou de nouvelles formules de médicaments.