Nommé membre de la Commission spéciale sur les Retraites
« La commission spéciale chargée d’examiner le projet de loi instituant un système universel de retraite et le projet de loi organique relatif au système de retraite, dont je suis membre, est installée ce mardi 28 janvier 2020.
Je mesure la responsabilité qui est la nôtre : celle d’assurer demain la sauvegarde des pensions de retraite.
Notre système par répartition est menacé à moyen terme et exige une réforme.
Oui à une réforme mais à une réforme juste bien pensée, bien étudiée et bien équilibrée. L’efficacité financière va de pair avec la justice sociale.
Or, le projet de loi proposé est incomplet alors que les Français ont besoin d’être rassurés. Son financement n’est pas encore précisé, dans l’attente de l’issue de la « conférence de financement ». Même le Conseil d’Etat s’interroge sur le calendrier.
Le projet de loi est imprécis. Alors que les réformes des retraites en 1993, 2003 et 2010 ne prévoyait aucune ordonnance, celle du président MACRON n’en compte pas moins de 29 !. Le Conseil d’Etat invite à ne pas recourir aux ordonnances pour une telle réforme.
Sur le fond, des intentions sont louables comme la possibilité du cumul emploi-retraite ou le minimum contributif, tant attendu en particulier pour les agriculteurs qui ont de faibles retraites.
Mais le Gouvernement fait beaucoup d’effets d’annonces que la réforme des retraites – en l’état – ne valide pas et elle va faire de grands perdants comme, par exemple, les parents de familles nombreuses
Dans un esprit responsable, je porterai des propositions d’amélioration du texte afin de préserver ce qui vaut aujourd’hui à l’instar des régimes autonomes bien gérés, ou des droits familiaux.
Je soutiendrai aussi ce qu’il faut amender, notamment pour mieux tenir compte des carrières longues, de la pénibilité qu’il faut objectiver. Je serai également vigilant sur la prise en compte du handicap, étant attaché à un socle social de base de notre modèle français. Il faut aussi anticiper la prise en compte, tant attendue, de la grande dépendance.
Mobilisé et à l’écoute de toutes les parties prenantes, je suis déterminé à m’investir dans le travail parlementaire pour que la réforme soit plus juste et plus responsable.
Je souhaite surtout que cette réforme appelle en parallèle une politique familiale ambitieuse à même de garantir notre système par répartition, très dépendant de la démographie, ce que semble ignorer ce gouvernement. »