Explications de vote
Le projet de loi de finances pour 2022 partie recettes (taxes et impôts) a été soumis au vote solennel de l’assemblée nationale ce mardi 19 octobre.
Je suis extrêmement inquiet par l’évolution de nos finances publiques :
DETTE PUBLIQUE
Notre dette va dépasser les 3000 Milliards d’euros, soit près de 45000€ de dette par Français. La dette française aura augmenté de 680 Milliards durant le quinquennat.
Un endettement record qui menace notre souveraineté : nous allons devoir emprunter 260 milliards en un an sur les marchés financiers. Espérons que les taux d’intérêt ne remontent pas.
Aujourd’hui 90% de l’endettement annuel de l’Etat sert à financer des dépenses de fonctionnement.
DÉFICIT PUBLIC
Notre déficit structurel, hors conjoncture et donc hors crise, a quasiment doublé pendant le quinquennat en passant de 2,4% en 2017 à 4% en 2022.
Le déficit de l’Etat sera de 143,4 Milliards d’euros.
La France anticipe un déficit commercial de 95 Milliards d’euros en 2022 : le pire déficit commercial de l’Union européenne (27 sur 27).
IMPÔTS et TAXES
La collecte des impôts sur le revenu des Français aura augmenté de 9 Milliards entre 2017 et 2022 en passant de 73 à 82 Milliards d’euros.
Dans ce budget 2022, le gouvernement augmente à nouveau les taxes sur les automobilistes. Le malus automobile va concerner plus de véhicules, pour des montants qui continuent de grimper.
Exemples concrets :
La version essence du Dacia Duster (141 g/CO2), sera frappé d’un malus de 330€, soit 100€ de plus qu’en 2021.
L’acheteur d’une Kia Seed GT (153 g/CO2) devra payer 1276€ de malus, soit 458€ de plus qu’en 2021.
Sans parler de la flambée des prix de l’énergie (due en partie aux taxes sur les taxes) depuis le début de l’année avec +12% du prix de l’électricité, +20% du prix du litre de gazole, +57% du prix du gaz…
Sans oublier la hausse maintenue du début du quinquennat sur les taxes sur l’essence (3,8 milliards d’euros)…
UN BUDGET TRONQUÉ
Des annonces (électorales) se succèdent depuis début septembre mais ne semblent pas financées dans le budget de la Nation par autre chose que de la dette.
Le budget est ainsi tronqué, amputé de nombreuses dépenses annoncées. Le déséquilibre budgétaire va encore s’aggraver…
Même le Haut conseil des finances publiques déplore un « budget incomplet » et fustige les « trous » dans la présentation des comptes et regrette que les prévisions de dépenses de ce budget soient « vraisemblablement sous-estimées ». S’estimant incapable de rendre un avis éclairé, le Haut Conseil refuse en conséquence de se prononcer sur le réalisme des prévisions de déficit pour 2022.