Audition de M. Paul Christophe, ministre des solidarités, de l’autonomie et de l’égalité entre les femmes et les hommes, Mme Agnès Canayer, ministre déléguée auprès du ministre des solidarités, de l’autonomie et de l’égalité entre les femmes et les hommes, chargée de la famille et de la petite enfance, Mme Charlotte Parmentier-Lecocq, ministre déléguée auprès du ministre des solidarités, de l’autonomie et de l’égalité entre les femmes et les hommes, chargée des personnes en situation de handicap, et Mme Salima Saa, secrétaire d’État auprès du ministre des solidarités, de l’autonomie et de l’égalité entre les femmes et les hommes, chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes

Retrouvez ci-dessous la vidéo de ma question à la ministre chargée de la famille et de la petite enfance en commission des affaires sociales le mardi 12 novembre 2024.

« Merci Monsieur le Président. Madame la Ministre chargée de la famille et de la petite enfance,
Je dois vous avouer ma déception à la lecture de ce budget pour 2025, au-delà des revalorisations des allocations. J’attendais du changement en matière de politique familiale.
Hélas je n’y retrouve rien ou presque de ce qui est attendu pour soutenir mieux les familles qui travaillent et qui ont des enfants à charge, à part ce qui était déjà dans les tuyaux où l’Etat se concentre encore sur les familles monoparentales. Bien sûr il faut les aider mais il ne faut pas oublier les autres familles dont le pouvoir d’achat a baissé ces dernières années comme l’a révélé la cour des comptes dans son dernier rapport sur les comptes sociaux.
J’ai présidé au premier semestre une commission d’enquête sur la qualité d’accueil en crèche. J’ai tant de mesures à porter. J’espère que votre gouvernement prendra le temps de nous écouter sur les recommandations à suivre afin de répondre aux défis du secteur.
Heureusement que les territoires et ses acteurs n’ont pas attendu le concept du service public de la petite enfance pour offrir des solutions. Les élus ont surtout besoin d’être mieux soutenus par la CNAF.
Si on ne résout pas les défauts du modèle économique des EAJE, si on ne répond pas au déficit d’attractivité des métiers de la petite enfance, nous n’apporterons pas les réponses attendues. Et ce n’est pas l’ingénierie à l’échelle des EPCI qui y répondra.
Je tire ce soir la sonnette d’alarme. Il y a urgence avec près de 100 000 naissances en moins par rapport à il y a dix ans. La natalité a chuté drastiquement avec seulement 678 000 bébés nés en 2023. Le taux de fécondité a chuté à 1,68 enfant par femme alors que le désir d’enfant par femme s’élève à 2,3. Quels changements comptez-vous porter pour rétablir une politique familiale ambitueuse à même d’assurer le renouvellement de notre Nation ? Le programme de Michel BARNIER pour la présidentielle de 2022 en la matière serait une excellente source d’inspiration ! »