Communiqué – Réaction à la suite de l’attentat contre Samuel Paty, enseignant, décapité par un terroriste islamiste le vendredi 16 octobre 2020
J’ai participé au rassemblement des députés ce mardi 20 octobre à 14h30 sur l’emmarchement de la colonnade du Palais Bourbon pour rendre hommage à Samuel PATY, ce professeur d’histoire décapité vendredi dernier par un terroriste islamiste. Je pense à sa famille, ses amis, ses collègues et ses élèves. Je tiens à saluer les forces de l’ordre qui sont intervenues pour mettre ce terroriste hors d’état de nuire.
J’ai été, comme vous tous, sidéré par cet acte barbare, ignoble, commis contre un fonctionnaire de l’Etat. Cela m’a d’autant plus touché que mon épouse, ma mère et ma sœur sont également professeurs. J’assure l’ensemble des enseignants de mon soutien et de ma considération pour leur mission précieuse de transmission des savoirs. L’Etat doit assurer leur protection.
Je salue la prise de conscience du chef de l’Etat et de son gouvernement qui prennent enfin la mesure du risque terroriste.
Avec mes collègues Les Républicains, nous demandions des actes depuis plusieurs années, souvent par voie d’amendements lors de divers projets de lois visant à lutter contre le terrorisme. Nous déplorons que nos propositions pour endiguer la montée de l’islamisme radical n’aient jamais été retenues jusque-là. Nous proposions par exemple que les étrangers radicalisés soient tous expulsés et que les lieux de culte prêchant la haine de la France soient fermés. Nous remettons sur la table ces mesures, au gouvernement de prendre ses responsabilités !
Le Ministre de l’Intérieur a annoncé 237 expulsions, des dissolutions et des fermetures. Espérons qu’elles se concrétisent rapidement et qu’elles en appellent d’autres. Car il y a près de 3391 étrangers fichés inscrits au FSPRT. Et on estime aussi à près de 100 les mosquées salafistes.
Bien sûr, cela prend du temps pour mettre en œuvre ces procédures. Mais je regrette le temps perdu pour agir et prévenir de nouveaux attentats.
Notre arsenal aurait permis d’agir davantage si la volonté politique avait été là.
Faut-il renforcer cet arsenal ? Il est indéniable que les interprétations du Conseil Constitutionnel limitent les possibilités d’actions. Comment peut-on accepter la censure des mesures prévoyant de pénaliser la consultation de sites djihadistes ? Le pouvoir constituant doit s’en saisir.
Il faut nous donner les moyens juridiques de mieux lutter concrètement contre ce fléau. En effet, nos prisons françaises vont libérer entre 2018 et 2022 près de 2400 détenus dont 350 détenus condamnés pour terrorisme islamiste et 2100 détenus de droit commun signalés pour radicalisation.
Il nous faut aussi conditionner la délivrance de visas et l’octroi de l’aide au développement aux pays qui nous permettent de renvoyer leurs ressortissants quand notre justice a ordonné des obligations de quitter le territoire français (OQTF).
Il faut vraiment faire la guerre contre l’islamisme radical pour l’éradiquer de notre pays. Passons enfin des paroles aux actes.