Chimie et territoires, quel modus operandi pour une relation gagnante ?
Je suis intervenu le 7 décembre dernier lors d’une matinée d’échanges autour des enjeux du secteur de la chimie.
Pour introduire une table-ronde, voici un extrait vidéo de l’interview pendant laquelle j’ai répondu à deux questions :
(Quand on me dit chimie et territoires…)
« J’habite dans le bassin salifère depuis tout petit. La dernière mine de sel en France et les deux soudières qui représentent 80% de la production française de bicarbonate se situent à quelques kilomètres de chez moi.
Mon territoire du sud Meurthe-et-Moselle au cœur de la Lorraine est lié à la chimie qui a transformé depuis 150 ans les paysages et permis l’essor industriel de la vallée de la Meurthe.
La chimie représente le principal employeur privé de la circonscription avec plus de 1000 emplois directs. Notre avenir en dépend ! »
(Quels sont les grands défis, selon vous, que la chimie doit relever dans la contribution de ses entreprises pour le développement des territoires ?)
« Le défi de l’emploi local : les métiers de la chimie attirent moins. Un décloisonnement encore plus important avec le lycée des métiers et les formations universitaires s’avère indispensable pour recruter et former les talents de demain, si possible à proximité.
Le défi de la compétitivité : nos industries chimiques doivent innover afin d’identifier non seulement des leviers énergétiques en lien avec le territoire pour gagner la compétition mondiale, mais aussi poursuivre la recherche permanente de la qualité et de produits à haute valeur ajoutée.
Le défi de l’enracinement : la responsabilité sociale de l’entreprise ne doit pas négliger la contribution territoriale : mécénat, portes ouvertes aux écoles, mise en valeur du patrimoine bâti et naturel, implication dans les associations locales, synergies avec des sous-traitants dans la proximité et contribution socio-économique aux collectivités locales. Le tout participant à une meilleure acceptabilité de la chimie. »