Examen de la proposition de loi visant à mettre en place un registre national des cancers
Retrouvez en vidéo mon intervention en commission des affaires sociales lors de l’examen de la proposition de loi visant à mettre en place un registre national des cancers.
« Merci Monsieur le Président,
Monsieur le Rapporteur,
Chers collègues,
Nous avons un défaut de recensement exhaustif des cancers en France. Certes, on compte actuellement une trentaine de registres en cancérologie disséminés partout en France, ou spécialisés pour une quinzaine d’entre eux. Cette lourdeur complexifie la recherche, et empêche les pouvoirs publics de disposer d’une base de données interopérable pour l’ensemble du territoire. Mais, on peut s’étonner qu’un registre national n’ait pas encore été créé. Cette proposition de loi vise à y remédier enfin.
Depuis 30 ans, le nombre de nouveaux cas de cancer en France ne cesse d’augmenter. Un nombre croissant d’entre eux sont dits « précoces », c’est-à-dire avec une apparition avant 50 ans, ce qui appelle à de nombreuses recherches sur les causes scientifiques de ce phénomène.
Avec 157.000 décès annuels, le cancer reste la première cause de décès en France. Pour mieux lutter contre les cancers, il faut des données précises.
C’est toute l’utilité des registres épidémiologiques en cancérologie qui sont un outil efficace, car ils permettent de suivre l’évolution des cas, l’impact de l’environnement direct des patients, et les différences géographiques. Ils servent aussi à la recherche scientifique, et donc à la recherche de nouveaux traitements plus efficaces pour lutter contre le cancer.
Il est donc urgent de combler ce vide en créant un registre national des cancers, piloté par un organisme compétent : l’Institut national du cancer.
A cet égard je veux saluer le volontarisme de notre ministre de la santé, Yannick NEUDER, qui s’est beaucoup engagé pour que cette proposition de loi, adoptée en 2023 au Sénat, puisse être mise à l’ordre du jour de l’Assemblée nationale.
Nous soutiendrons donc ce texte, en souhaitant une adoption conforme à la version du Sénat pour qu’il puisse être mis en place dans les meilleurs délais.
Je remercie d’ailleurs mes collègues qui avaient déposé des amendements et qui les ont retirés, pour ne pas empêcher une adoption conforme. Sur un sujet aussi consensuel, nous devons aller vite. Nos concitoyens ne comprendraient pas que nous perdions de précieuses années avec une navette supplémentaire. »