Communiqué – Une suspension bienvenue mais qui ne règle rien durablement – Protocole d’accord entre le Premier ministre et les pharmaciens

Le 24 septembre, le Premier ministre, Sébastien Lecornu, a annoncé suspendre partiellement pour trois mois l’application de l’arrêté du 4 août réduisant de moitié les taux de remises commerciales sur les médicaments génériques.

Cette suspension était une urgence absolue. Elle répond aux alertes répétées des pharmaciens, que Thibault Bazin a relayé directement au Premier ministre sans relâche depuis le 1^er juillet dernier, sur le risque majeur de fermetures d’officines, de licenciements et d’aggravation de la désertification pharmaceutique.

Mais il faut être clair : ce moratoire, s’il constitue une première étape indispensable, ne règle en rien les difficultés structurelles auxquelles la profession est confrontée depuis bien avant la publication de l’arrêté. La viabilité économique des officines reste gravement menacée en l’absence :

• d’une étude d’impact complète sur l’effet des plafonnements envisagés,
• de mesures compensatoires réelles et équivalentes,
• d’un travail de fond et de concertation sur l’évolution du modèle économique des officines, à l’heure où la Nation leur confie toujours plus de missions de santé publique.

Préserver l’équilibre financier de notre système de santé et accompagner la transition vers une meilleure utilisation des médicaments génériques et biosimilaires suppose de préserver la solidité économique des officines, maillons essentiels de l’accès aux soins de proximité.

Thibault Bazin appelle le futur Gouvernement à transformer cette suspension provisoire en réforme équilibrée, concertée et durable, seule capable de sécuriser l’avenir du réseau officinal et d’éviter de nouvelles ruptures de soins dans nos territoires.