Communiqué sur la lutte contre le terrorisme
« Le dramatique attentat de Strasbourg nous rappelle le besoin impérieux d’éradiquer le terrorisme islamiste. La barbarie a frappé un lieu symbolique, Strasbourg la capitale européenne. La barbarie a frappé un évènement symbolique de notre culture, le marché de Noël qui existe depuis plusieurs siècles.
Après le temps nécessaire de respect pour les victimes, des pensées pour leurs proches, des soutiens apportés aux blessés et aux rescapés de cette folie meurtrière, des hommages pour nos forces de l’ordre, nos services de secours et au personnel soignant qui ont fait face à des scènes de guerre, la vie doit reprendre le dessus. Mais nous ne devons pas nous y habituer : nous devons rechercher comment éviter demain de tels évènements.
Le gouvernement a activé la cellule de crise et a également élevé le niveau du plan Vigipirate à « urgence attentat ». C’était indispensable. Des contrôles renforcés aux frontières et sur l’ensemble des marchés de Noël sont ainsi mis en œuvre.
Cela étant dit, notre arsenal juridique doit être renforcé de manière urgente :
L’auteur des faits était identifié comme potentiellement dangereux (fiché S pour radicalisation) et capable de violences avec armes. Nous devons éviter la radicalisation en prison.
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Il faut mettre à l’isolement total les détenus radicalisés ou en cours de radicalisation et leur interdire totalement tout accès à un téléphone ou à Internet. Cela passe par des quartiers spécifiques.
Le volume de fichés S empêche un suivi permanent de chacun par nos services de renseignement. Or, sur les 20 459 signalements intégrés dans le fichier de traitement des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste (FSPRT), 3 391 sont de nationalité étrangère. 619 ont par ailleurs une double nationalité française et étrangère. Le nombre d’expulsions d’étrangers radicalisés est dérisoire : seulement une vingtaine l’an passé.
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Il faut expulser les 3391 étrangers signalés au FSPRT et les 619 qui ont la double nationalité. Ce serait ainsi 4 010 personnes de moins à surveiller pour nos forces de l’ordre, soit près de 20% de moins à suivre. Tout étranger signalé au FSPRT doit être expulsé immédiatement.
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Il faut aussi fermer les mosquées salafistes qui incitent à la haine de la France. Il en existerait une centaine et seulement 5 ont été fermées depuis la sortie de l’état d’urgence.
Nous devons aussi questionner non seulement l’échec de l’intégration en France mais aussi notre politique pénale. L’auteur des faits est un Français né en France. Délinquant multi-récidiviste : mentionné plus de 60 fois dans le fichier du traitement des antécédents judiciaires (violences, vols, dégradations, outrages), condamné à 27 reprises.
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Cela passe par un volet socio-éducatif responsabilisant les parents. Un enjeu majeur relève de l’autorité parentale. Mais cela ne suffit pas, il faut une reconquête républicaine de nos quartiers.
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Cela passe enfin par la remise en cause des lois TAUBIRA, avec le retour des peines planchers. Notre politique doit faire preuve de moins de laxisme envers les récidivistes. »