Question écrite au gouvernement – Prise en charge pendant la restauration et l’accueil périscolaire des enfants en situation de handicap
J’ai appelé l’attention de M. le ministre de l’éducation nationale, de la jeunesse et des sports sur la prise en charge des accompagnants d’élèves en situation de handicap (AESH) sur les temps de restauration et d’accueil périscolaire.
Dans sa décision n° 422248 du 20 novembre 2020 relative à l’accompagnement des élèves en situation de handicap au sein des établissements scolaires par les accompagnants d’élèves en situation de handicap (AESH), le Conseil d’État renvoie aux collectivités territoriales la prise en charge de cet accompagnement lors de la pause méridionale du déjeuner, ainsi que pendant les temps périscolaires alors qu’auparavant cette prise en charge relevait de l’éducation nationale.
Or l’article L112-1 du code de l’éducation indique : « l’État met en place les moyens financiers et humains nécessaires à la scolarisation en milieu ordinaire des enfants, adolescents ou adultes en situation de handicap ».
Dans la mesure où les temps de restauration et d’accueil périscolaire sont nécessaires pour assurer l’effectivité de l’obligation scolaire, il était donc admis que la prise en charge des AESH relevait également de l’éducation nationale.
La décharge résultant de cette décision du Conseil d’État est lourde de conséquences.
Elle l’est pour les enfants d’abord, car le cloisonnement opéré entre les temps scolaire et périscolaire risque d’aboutir à un changement d’AESH pendant ces temps, mettant en péril la continuité éducative dont l’État se veut pourtant le garant.
Elle l’est aussi pour les AESH, car la multiplication des employeurs va encore fragiliser leur statut et mettre à mal l’accompagnement des élèves.
Elle l’est pour les collectivités enfin, car les conséquences financières vont être importantes pour elles et certaines ne pourront effectuer les embauches nécessaires.
J’ai demandé au Gouvernement s’il entend garantir que le recrutement et la rémunération des AESH relèvent de la seule responsabilité de l’État afin d’assurer la scolarisation et la continuité de la prise en charge de l’enfant en situation de handicap à l’école, dans une logique d’inclusion.
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