Communiqué – Censure du gouvernement et le rejet du budget de la sécurité sociale pour 2025

Communiqué – Censure du gouvernement et le rejet du budget de la sécurité sociale pour 2025

5 décembre 2024 Communiqué 0

Je déplore la censure du gouvernement à trois semaines de Noël, privant la France d’un budget de la sécurité sociale pour 2025. Il aurait mieux valu un budget, même imparfait. Ce projet avait d’ailleurs été largement ajusté ces dernières semaines pour répondre aux attentes, certes partiellement, de tous les groupes représentés au Parlement.
Je regrette profondément les conséquences immédiates générées par cette censure votée par l’alliance du RN et du NFP. J’en mesure la gravité dans le contexte actuel.

Très concrètement, les mesures attendues par les agriculteurs prévues dans ce budget sont abandonnées. Citons la réforme du calcul de leurs retraites sur les 25 meilleures années, le cumul d’exonérations pour les jeunes agriculteurs ou encore la pérennisation du dispositif TODE pour permettre à nos arboriculteurs de faire face à la concurrence déloyale.
Très concrètement, les enveloppes de moyens supplémentaires pour les maisons de retraite (100 M€) et les départements (200 M€) sont annulées. Leur situation financière est pourtant alarmante.
Très concrètement, les enveloppes de tarifs pour les hôpitaux ne seront pas revalorisées, les privant d’autant de ressources et aggravant ainsi leurs déficits.

Pire, la France se retrouve sans gouvernement à quelles semaines de Noël interrompant l’examen des textes en cours de discussion. Le budget de l’Etat risque ainsi de ne pas être voté dans les temps.
Cela n’est pas sans conséquence pour les Français et nos territoires meurthe-et-mosellans.
Très concrètement, les moyens supplémentaires prévus dans les lois de programmation pour nos militaires, pour nos gendarmes, pour la justice ne seront pas budgétés.
Très concrètement, les crédits supplémentaires prévus pour recruter 2000 AESH afin de répondre aux besoins d’accompagnement d’enfants en situation de handicap ne seront pas budgétés.
Très concrètement, sans budget et donc sans indexation des tranches d’impositions, près de 400 000 Français vont se retrouver imposable. Et près de 18 millions de Français vont voir leurs impôts augmenter.

Face à l’instabilité gouvernementale générée par cette censure, et l’absence de majorité parlementaire cohérente pour un projet alternatif, la France se retrouve dans une situation périlleuse. J’entends avec beaucoup de gravité les inquiétudes des concitoyens, des entreprises et des acteurs publics de ma circonscription. Il nous faut y répondre. Il nous faut les protéger. Je porte au cœur de mes préoccupations l’avenir de notre territoire.
Dans cette période si troublée, je continuerai ainsi à être attentif aux difficultés qu’ils rencontrent, à relayer leurs attentes et à contribuer à ce que nos réalités locales soient mieux prises en compte. C’est l’état d’esprit qui m’anime, sans démagogie. Je poursuivrai mon travail parlementaire avec sérieux privilégiant le fond, me prononçant en fonction des propositions. Je serai combatif afin d’éviter le chaos pour la France, privilégiant le souci du bien commun, celui de l’intérêt des Français.

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