Communiqué – Réaction au discours de politique générale du Premier Ministre François BAYROU

Le nouveau Premier Ministre, plus d’un mois après sa nomination le 13 décembre dernier, a enfin prononcé son discours de politique générale ce mardi 14 janvier 2025.

Cette attente a pu participer à amplifier l’inquiétude de nombreux concitoyens concernant la situation de la France privée de budget pour 2025. J’ai pu mesurer cette inquiétude en ce début d’année à l’occasion notamment des cérémonies de vœux dans ma circonscription.

Dans un long discours, le Premier Ministre a multiplié les constats. Et ils sont nombreux ceux que je peux partager concernant la situation inquiétante de la France, sur les problèmes auxquels elle doit faire face. Je salue sa préoccupation pour les Français qui se sentent oubliés ou exclus des décisions comme a pu le révéler au début le mouvement des gilets jaunes.

Concernant sa méthode, nous ne pouvons que saluer son souci apparent d’échanger. Ainsi le Premier Ministre souhaite un « dialogue sur le bien vieillir », une « grande conférence nationale sur l’eau », une « concertation sur le travail et les salaires » ou encore la « reprise des discussions sur la Nouvelle Calédonie ».

Mais le discours a manqué de précisions sur les intentions réelles du gouvernement, sur les mesures concrètes qui seront proposées. Cela peut entretenir un sentiment de flou sur l’avenir. Dit autrement, nous avons encore du mal à identifier clairement ce qui va arriver les six prochains mois. J’attends encore beaucoup de précisions sur de nombreux thèmes.

J’attendais davantage de précisions sur les mesures d’urgence pour remédier à la crise agricole, à la crise du logement ou encore à la crise de la natalité. Il faut surtout s’atteler à la valorisation du travail et à la restauration de l’autorité.

Certains sujets évoqués ont pu me sembler éloignés des préoccupations de nos concitoyens, tels que les évolutions du système électoral. Il faut surtout qu’on s’attèle aux soucis des Français. Là devrait être notre exigence commune qui nous oblige, avec humilité et sang-froid loin de la cocotte-minute que peut représenter l’hémicycle.

Cela étant regretté, je rejoins le Premier Ministre sur la nécessité impérieuse de doter la France d’un budget sérieux en préservant les générations futures. Il y a urgence pour donner de la lisibilité et de la visibilité à tous ceux qui en ont besoin pour lancer des investissements tant attendus.

C’est la raison pour laquelle je souhaite que la France ne reste pas bloquée, que notre pays retrouve la stabilité gouvernementale, que les Français soient protégés. Je souhaite ainsi notre réussite. Pour autant, je serai vigilant et exigeant à l’égard du gouvernement sur ce qui sera effectivement proposé.

Alors que certains recherchent le chaos, je ne jouerai pas la politique du pire qui serait la pire des politiques. Point d’opposition systématique de ma part, point non plus de validation automatique de tout et n’importe quoi. Point d’opportunisme non plus.

Vous connaissez mon engagement à me prononcer en liberté. Je continuerai à privilégier le travail de fond, délaissant les combines politiciennes. Je chercherai toujours à être force de propositions pour trouver des solutions adaptées et ajustées. Ainsi je veux continuer à incarner une voix libre et responsable, afin de sortir la France de l’impasse.