Patrimoine national
Je vous partage plusieurs photos de la bibliothèque de l’assemblée nationale qui a réouvert ses portes ce mercredi 9 avril après de longs mois de rénovation
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« Dès 1792, l’Assemblée législative se soucie de disposer d’ouvrages de référence. En 1793, un bibliothécaire est nommé : l’abbé Grégoire. En 1794, le Comité de Salut public décide, sur rapport du Comité d’Instruction publique, de constituer « une collection des meilleurs ouvrages sur les objets relatifs aux travaux des différents comités de la Convention nationale » et, le 4 mars 1796, une bibliothèque est créée par la loi, initialement à l’usage commun des deux Chambres du Corps législatif.
La Bibliothèque s’accroît dès l’origine, et surtout sous la direction d’Armand Gaston Camus, d’une quantité importante d’ouvrages tirés des Dépôts littéraires où furent réunies, à la Révolution, les bibliothèques des religieux et des émigrés. A partir de 1796, comme la Bibliothèque nationale, elle bénéficie d’un dépôt légal qui ne sera supprimé qu’en 1828. Jusqu’à la monarchie de Juillet, elle n’apparaît pas seulement comme un organe de documentation pour le législateur mais, grâce notamment aux achats de Pierre-Paul Druon qui succède à Camus en 1804, comme un cabinet de pièces rares et précieuses.
Son installation reste pourtant précaire et changeante jusqu’en 1834. A cette date, après l’acquisition par l’État de la propriété du duc de Bourbon en 1827, des locaux définitifs sont édifiés par Jules de Joly, sur l’emplacement d’anciennes cours et jardins : c’est un majestueux vaisseau de 42 mètres de long, 10 mètres de large, 15 mètres de haut, terminé par deux hémicycles et divisé en cinq travées coiffées par des coupoles. 60 000 ouvrages trouvèrent place sur ses rayons.
En 1838, Eugène Delacroix fut chargé de sa décoration. Ce travail, constamment interrompu par les sessions parlementaires qui obligeaient à démonter les échafaudages, et par celui également entrepris par Delacroix au Palais du Luxembourg, prit neuf ans.
Aujourd’hui, les acquisitions qui concernent presque exclusivement les besoins propres au législateur, ont décuplé le nombre des livres. La plupart sont entreposés sur 18 kilomètres de rayonnages dans les sous-sols de la Cour d’honneur. »
Fonctionnement de la Bibliothèque
1 – Les collections
La Bibliothèque de l’Assemblée nationale met à la disposition de ses consultants :
– près de 700 000 volumes en français, principalement de droit, de sciences politiques, d’histoire, d’économie et de sciences sociales ;
– les thèses universitaires dans les mêmes domaines ;
– 368 périodiques ;
– des cédéroms documentaires et juridiques ;
– l’accès à de nombreuses bases de données documentaires, juridiques et de presse ;
– un fonds ancien exceptionnel riche d’environ 1 900 manuscrits, de 80 incunables et de nombreuses éditions rares et originales.
L’ensemble des ouvrages de la Bibliothèque, depuis sa création en 1796, est répertorié dans un catalogue informatisé qui comporte près de 300 000 notices, permettant d’effectuer des recherches, soit sur l’ensemble du texte des notices, soit au moyen de recherches expertes, sur des critères sélectionnés : par auteur, titre, thème, date de publication, etc .
La plupart des notices sont également accessibles et consultables sur la base « Patrimoine » du Catalogue collectif de France.
2 – Les consultants
Créée par la Loi du 14 Ventôse an IV (4 mars 1796), la Bibliothèque de l’Assemblée nationale est destinée aux députés.
Y ont également accès :
– les sénateurs et les représentants français au Parlement européen,
– les anciens membres des assemblées parlementaires, de l’Assemblée consultative ou des assemblées constituantes,
– les membres du personnel de l’Assemblée,
– les secrétaires des groupes,
ainsi que :
– les collaborateurs des députés en activité, dans la limite de deux par député,
– un collaborateur par représentant français au Parlement européen en activité et non député,
sur justification d’un badge délivré par la Questure.
Exceptionnellement
Peuvent bénéficier d’une autorisation d’accès délivrée par le Secrétaire général de l’Assemblée nationale et de la Présidence ou par le Secrétaire général de la Questure, sur proposition du Directeur du service de la Bibliothèque et des archives, les personnes faisant état d’une recherche ou d’une étude nécessitant la consultation d’ouvrages, de documents ou de manuscrits qui ne se trouvent pas dans une autre bibliothèque. La demande, qui doit préciser le cadre ainsi que le sujet de la recherche ou de l’étude sera transmise par courriel à bibliotheque@assemblee-nationale.fr.
L’autorisation est valable pour un maximum d’un mois, à l’exception des jours où l’Assemblée tient séance. Elle est renouvelable.
(Source : site officiel internet de l’assemblée nationale)